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Névache - Ancien hameau de Roubion ou Robion
Chapelles
Saint-Hippolyte et Saint-Sauveur
La
Chapelle Saint-Hippolyte (1583 m) au
carrefour avec la route du Col de
l'Échelle, marque l'entrée
dans la plaine de Névache.
Elle correspond au lieu d'habitation primitif au débouché des très
anciens chemins descendant des cols -
Échelle et
Thures
d'un côté, Cristol
et Buffère
de l'autre. Des Ligures d'abord, puis les Briganii, tribu
celto-ligure, s'y établirent au premier millénaire avant notre ère
- la toponymie garde
la mémoire de leurs installations.
Là
se trouvait autrefois, descendant sans doute jusqu'à la Chapelle
Saint-Sauveur, le village d'origine de
Névache : Roubion
ou Robion.
- les usages balancent entre
Roubion et
Robion, l'usage courant actuel
popularisé par l'IGN est
davantage Roubion.
Même après le déplacement du chef-lieu à
Ville Haute à l'autre extrémité de la plaine, sans doute à la fin
du premier millénaire de notre ère, Roubion
est resté longtemps le hameau le plus important avec
Plampinet.
Quatre maisons y
étaient encore habitées à la fin du XIXe siècle
[Rostolland].
Leurs ruines étaient visibles sur les photos du début du XXe siècle. On distingue encore quelques emplacements de maisons
et de caves de part et d'autre de la route du Col de
l'Échelle
et au dessus de Saint-Sauveur.
La situation ventée et la menace du
Torrent de Roubion
ont sans doute précipité l'abandon des hameaux de l'aval : outre
Roubion,
définitivement abandonné à la fin du XIXe siècle, il y avait les
Pacaux
au-dessus de Saint-Hippolyte, et Fanagier
sous le
Guion,
quittés dès le XVIIIe siècle,
et en face, le
Bourget et Maisons-Longues, détruits au VIIIe siècle par un
éboulement au lieu-dit
les Arras
[Sentis].
Malgré tous les anciens documents, le cadastre et
la pratique locale attachés à Guion et Fanagier,
l'IGN s'obstine à écrire Guiau
et Fanager.
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Tabucet |
Ruines de Roubion |
Torrent de Roubion en direction des
Thures |
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Novembre 2005 |
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La chapelle primitive fut
construite sur un ancien lieu de culte, dédié à un dieu solaire, par
saint Marcellin au IVe siècle et placée d'abord sous le vocable de saint
Christophe, puis de saint Hippolyte en 1065. Elle fut l'église
paroissiale jusqu'au début du XVIe siècle après la construction de l'Église
Saint-Marcellin à
Ville Haute
[Romagne].
L'édifice actuel, toujours objet d'une grande vénération, date lui aussi du
début du XVIe siècle. Il est surmonté d'un petit clocher en arcade cintrée. Des
fresques de cette époque représentant saint Antoine et saint
Christophe portant Jésus enfant et s'appuyant sur un arbre décoraient le mur
sud extérieur. Une magnifique statue de Saint Hippolyte à cheval en bois
polychromé et datée de 1612 est maintenant conservé dans l'église de
Ville
Haute.
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Avril 1973 |
Octobre 1983 |
Août 1993 |
Août 1993 |
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Chapelle Saint-Hippolyte au fil des
ans et au gré des restaurations
Classée par les beaux-Arts, elle fut
déclassée en 1955 à cause des trop gros frais de restauration.
Consolidée en 1963 par des fonds privés, on refit la toiture en bardeaux
en 1974. Une nouvelle cloche installée en 1977 remplace celle de 1677
cassée lors d'une tentative de vol [Romagne]. Le gros oeuvre et
les façades extérieures ont été restaurés en 2005 [Romagne]. |
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Octobre 1999 |
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Octobre 1999 |
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La Chapelle Saint-Sauveur se trouve en
dessous de la route moderne, près des moulins du vieux village de
Roubion et non loin du
Pont des Armands, ancien pont du chemin
des Arras, autrefois
route de Briançon à Névache.
L'hiver, lorsque la tourmente soufflait, venant du Col de
l'Échelle,
les voyageurs en traîneau n'étaient sauvés qu'en arrivant à cet endroit. Le
détournement de la route par le Pont de
Fanagier
ou Fanager
pour l'IGN,
ne changea rien aux difficultés et la chapelle, alors sur la nouvelle route, fut
toujours considérée comme celle du sauveur
[Romagne].
Peut-être contemporaine de celle de Saint-Hippolyte, citée en 1674, elle
fut restaurée en 1702 d'après la date figurant dans un cartouche au dessus de la
porte. La façade comportait l'inscription « Vous qui passez et
repassez, arrêtez-vous et venez adorer un morceau de la Sainte-Croix »,
allusion à une relique de la Sainte Croix qui s'y serait trouvée. Autour de la chapelle, se
trouvent de nombreuses traces de constructions, vestiges de l'ancien village.
Sachant que près de 350 m séparent les deux chapelles, on mesure l'importance du
village disparu.
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Site de Roubion - Vestiges de l'ancien
village entre Saint-Hippolyte et Saint-Sauveur |
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Novembre 2005 |
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Col de l'Échelle
ente la Vallée de la Clarée et la Vallée Étroite |
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Novembre 2005 |
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Sur la route
du Col de
l'Échelle, dans la première
épingle à cheveux en venant de Névache,
se trouve la petite chapelle dite de Notre-Dame de Bon Rencontre (sic) où
se trouvait, avant son transfert dans l'église de
Ville Haute, un tableau refait en 1803 par Hippolyte
Laurençon de Plampinet,
représentant deux personnages, leur charge ou sac à dos devant eux, invoquant
Notre-Dame de la Merci. Saint Claude, saint Jacques et saint Laurent les
entourent.
Le Col de
l'Échelle est constitué
d'un plateau de plus de 2 km de long, étiré entre les Rochers de la Sueur
sous la Côte Névachaise, et, la crête sud de l'Aiguille Rouge, le
sommet du lieu. Il est très fréquenté en été par italiens et français venus
profiter de la fraîcheur de l'altitude, plus que du paysage. Le col géographique
étant au début du plateau côté Névache,
celui-ci se trouvait entièrement en Italie avant la rectification de frontière
de 1947, qu'une batterie, italienne à l'époque, justifie a posteriori.
Aujourd'hui français, il est resté vide, une cabane et un poste de douane,
inoccupé de nos jours, sont les seules petites constructions.
Les skieurs de fond le parcourent en hiver, les
skieurs de randonnée l'évitent pour monter directement aux
Thures. L'Aiguille Rouge
(2545 m), d'accès facile en été par sa crête sud, offre un panorama
magnifique sur le Mont Thabor
et les
Rois Mages. La Côte
Névachaise est peu parcourue, pourtant elle permet d'effectuer le tour du
Sommet du Guion en
passant par l'Italie.
Toponymie de la Clarée
- Étude et Étymologie des noms de lieux de
la Clarée.
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