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Forum sur le projet

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Ampleur des travaux

Balcons du Mercantour - Ampleur des travaux : plus de 2 m de haut !

Photo Vallouimages - 25 septembre

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Salso Moréno (v. 2200 m)

Balcons du Mercantour - Salso Moréno (v. 2200 m)

Lacs de Morgon (v. 2400 m)

Balcons du Mercantour - Lacs de Morgon (v. 2400 m)

Photos Laurent Vallauri

Août 2008

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Arche de Tortisse

Balcons du Mercantour - Arche de Tortisse

Photo Le Sentier du Mélèze

Septembre 2007

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Lacs de Vens (2327 m)

Balcons du Mercantour - Lac de Vens (2327 m)

Photo Laurent Vallauri

Août 2008

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Lacs de Vens (2327 m)

Balcons du Mercantour - Lacs de Vens (2327 m)

Photo Le Sentier du Mélèze

Septembre 2007

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Lac des Babarottes (2413 m)

Balcons du Mercantour - Lacs des Babarottes (2413 m)

Photo Laurent Vallauri

Août 2008

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Lacs Varicles (2435 m)

Balcons du Mercantour - Lacs Varicles (2435 m)

Photo Le Sentier du Mélèze

Septembre 2007

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Plan de Ténibre (v. 2330 m)

Balcons du Mercantour - Plan de Ténibre (v. 2330 m)

Photo Le Sentier du Mélèze

Septembre 2007

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Lac Fer (2541 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Balcons du Mercantour - Lac de Rabuons (2500 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Photo Jean-Paul Coulomb

28 août 2008

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Lac de Rabuons (2500 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Balcons du Mercantour - Lac de Rabuons (2500 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Photo Jean-Paul Coulomb

28 août 2008

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Lac de Rabuons (2500 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Balcons du Mercantour - Lac de Rabuons (2500 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Photo Le Sentier du Mélèze

Septembre 2007

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Lac de Rabuons (2500 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Balcons du Mercantour - Lac de Rabuons (2500 m) vu du Mont Ténibre (3031 m)

Photo Fredouye

Octobre 2008

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Lagarot (2170 m)

Balcons du Mercantour - Lagarot (2170 m)

 

Balcons du Mercantour - Lagarot (2170 m)

Photos Vallouimages

Septembre 2008

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 Colle Longue  (2533 m)

Balcons du Mercantour - Lacs de Colle Longue (2429 m)
 
Balcons du Mercantour - Lacs de Colle Longue (2429 m)
 
Balcons du Mercantour - Pas de Colle Longue (2533 m), Tête de l'Autaret (2761 m)

Photos Vallouimages

Septembre 2008

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 Lacs Lausfer

(2332 et 2357 m)

Balcons du Mercantour - Lacs Lausfer inférieurs (2332 m)
 
Balcons du Mercantour - Lac Lausfer inférieur amont (2370 m)
 
Balcons du Mercantour - Lacs Lausfer inférieurs aval (2332 m)
 
Balcons du Mercantour - Lac Lausfer supérieur (2357 m)

Photos Randos-Photos - Juillet 2007

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Terre Rouge

Balcons du Mercantour - Lac inférieur de Terre Rouge (2420 m)

 

Balcons du Mercantour - Lac inférieur de Terre Rouge (2420 m)

 

Balcons du Mercantour - Lacs inférieurs de Terre Rouge (2420 m)

 

Balcons du Mercantour - Lac supérieur de Terre Rouge (2452 m)

 

Balcons du Mercantour - Lac supérieur de Terre Rouge (2452 m)

Photos Vallouimages - Juillet 1999

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 Isola 2000

Balcons du Mercantour - Isola 2000, la station qui dérange !

Photo Vallouimages - Juillet 1999

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Isola 2000

La station dont la vue dérange le CG06 !

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Les Balcons du Mercantour

Foire aux questions

Les questions sont nombreuses concernant le projet lui-même : ses objectifs, son contenu, ses retombées, ses incohérences ; mais aussi son impact, le passage en force, les réactions, la concertation à venir et le futur du projet. La présente page vise à éclairer le lecteur sur les tenants et aboutissants du projet.

Questions précédentes

Questions suivantes

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1. Quel est l'intérêt du projet ?

Le grand intérêt du projet est d'offrir une traversée complète du massif cristallin du Mercantour depuis la haute Tinée jusqu'au Col de Turini, même s'il apparaît faire double emploi avec la Traversée du Mercantour déjà existante.

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2. Le projet est-il entièrement situé dans le Parc National du Mercantour (PNM) ?

Le projet est effectivement entièrement situé sur le territoire du Parc National du Mercantour. L'adosser à la notoriété du parc est d'ailleurs essentiel pour lui assurer sa propre notoriété.

Rappelons que la nouvelle loi de 2006 sur les parcs établit que le PNM est un tout, composé d'un coeur, qui remplace la zone centrale et une zone optimale d'adhésion correspondant aux territoires des communes de l'ancienne zone périphérique. La mise en conformité du PNM avec la nouvelle loi est actuellement en cours.

Les tronçons Camp des Fourches - Rabuons et Col Mercière - l'Authion sont situés dans le cœur du PNM, le tronçon central Rabuons - Col Mercière est situé dans la zone d'adhésion du PNM.

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3. Pourquoi le projet pose-t-il problème ?

Le projet est sorti subitement au grand jour fin août sans concertation, sans prise en compte des suggestions du Conseil Scientifique du PNM, sans étude d'impact, mais aussi sans analyse de marché et sans analyse économique, si on en juge par les nombreuses variantes dans sa présentation marketing.

Il a démarré par le tracé d'un tronçon de sentier en site vierge à l'aide de mini-pelleteuses, brise-roche et à coups d'explosif entraînant la destruction de biotopes et de plants d'espèces protégées.

Il prévoit la création de 6 nouveaux refuges en sites vierges ou dans le cœur du PNM.

Pour ce que l'on en sait, il est encore très flou et présente de nombreuses incohérences qui méritent pour le moins d'être levées notamment au niveau de sa cible et de ses attendus économiques.

Il traduit une dérive vers une exploitation économique d'un parc national au détriment de ses objectifs de préservation et de valorisation des espaces naturels protégés, alors même que le PNM prétend à l’inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité avec son homologue italien.

La collaboration entre les deux parcs français et italien est effectivement forte dans de multiples domaines mais est paradoxalement inexistante sur ce projet au détriment de sa notoriété recherchée.

Il néglige complètement les villages et ne leur procurera de ce fait que de faibles retombées économiques ainsi qu'à leurs habitants et socio-professionnels. D'entrée de jeu, la réalisation du 1er tronçon a échappé aux entrepreneurs locaux.

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4. Pourquoi le projet n'a t-il pas donné lieu à une concertation préalable ?

Le projet ne date pas de fin août 2008. Les premières études remontent à début 2007 et donnèrent lieu à une approche commune avec le PNM et divers organismes. Un avant-projet a même été établi début 2008 autour de l'utilisation des sentiers et refuges existants. Mais le projet qui sort finalement en août 2008 ne correspond plus au projet étudié. Il y a donc bien eu concertation préalable mais le CG06 n'en a pas tenu compte. Résultat, tout le monde a découvert le projet réel lors du commencement des travaux, y compris selon ses dires le président du CA du PNM.

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5. Pourquoi cette précipitation à réaliser les 8 km entre Rabuons et Lagarot ?

On peut avancer 4 raisons qui chacune se suffisent à elle même :

(1) L'itinéraire qui vient d'être tracé se situe plus haut en altitude que celui prévu initialement. Sa réalisation est revenue à passer en force et a prendre de vitesse les oppositions qui étaient anticipées compte tenu du changement de tracé et du non respect des préconisations du Conseil Scientifique du PNM, oppositions que le lourd plan de communication devait étouffer.

On sait maintenant que, si le passage en force a bien eu lieu, la communication a eu l'effet inverse à celui recherché en provoquant une opposition sans doute plus forte que prévue et surtout large et diversifiée.

(2) Ces 8 kilomètres étaient essentiels pour le projet car ils représentaient le seul tronçon où aucun sentier n'existait, les autres 132 km existant déjà.

Fort de l'adage, ce qui est fait n'est plus à faire, maintenant on peut passer à la suite.

(3) Le directeur du PNM a quitté ses fonctions en août. Bon moment pour lancer des travaux sans risque d'initiative contraire. À titre d'exemple, dans le même temps dans le 05, des agents de la DDRAF verbalisaient des entreprises coupables d'avoir coupé des pins sylvestres en zone Natura 2000 à l'occasion d'un chantier initié par le CG05 dans la vallée de la Clarée. Les pins sylvestres dans le 05 ont plus de valeur que des Saxifraga florulenta dans le 06 !

(4) Ces travaux se situent dans la zone optimale d'adhésion où les conditions de protection de l'environnement seront définies dans la future charte du PNM. Il fallait donc les réaliser rapidement avant la mise en place de probables mesures de protection compte tenu du grand intérêt écologique du secteur.

Évidemment, le fait que le guide de la vidéo de TF1, en réalité l'un des concepteurs du projet, soit de Douans, hameau de  Saint-Étienne-de-Tinée d'où on accède à Lagarot, n'est que pure coïncidence.

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6. Ces travaux sont-ils achevés ?

Oui. Le sentier a été entièrement tracé entre Rabuons et Lagarot. Les travaux sont terminés depuis le 22 septembre. L'annonce de leur gel le 25 ne doit donc tromper personne.

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7. Que penser des moyens employés pour les réaliser ?

Ce sont des moyens lourds qui ont été employés pour réaliser les travaux dans le minimum de temps avec l'utilisation de mini-pelleteuses sur chenillettes (3 ont été engagées) transportées par hélicoptère, de brise-roche et d'explosif, dans la pure tradition montagnarde comme l'indique ironiquement le commentateur de France 3.

 L'utilisation d'engins sur chenillettes, sans être fréquente, est usuelle en montagne, le plus souvent sur des chantiers de faible ampleur et proches des villages. Ici, leur utilisation massive, honteusement glorifiée par une communication intensive (TF1, France 3, ...), a choqué beaucoup d'amoureux de la montagne profondément attachés à l'utilisation de méthodes douces. La démesure l'a emporté en fonçant tout droit et en détruisant tout irrémédiablement sur une largeur variant de 1,20 mètre, plus souvent 1,50 mètre à parfois plus de 2 mètres et sur des hauteurs pouvant dépasser les 2 mètres comme sur la photo dans la marge.

Dessin Michel Cambon - Crédit Alpes Magazine

Aujourd'hui la tendance est de plus en plus à l'utilisation de méthodes douces, seules à même dans le cas présent de tenir compte de la topographie, du relief et de l'environnement et de minimiser l'impact des travaux.

Enfin, les moyens employés sont la parfaite illustration de la démarche Attila ou à la tronçonneuse qui semble présider au projet dans tous ses aspects : concertation initiale avortée,  communication, réalisation ...

Malheureusement, l'utilisation d'engins destructeurs pour l'entretien des chemins se généralise dans le 06. C'est ainsi qu'à nouveau une mini-pelleteuse a été utilisée en octobre 2008 aux Barres de Roya, donc cette fois en plein cœur du PNM. 

Tout se passe comme si les promoteurs avaient perdu le sens de la nature et, engagés dans leur frénésie d'aménagement, ne réalisaient plus l'incongruité de telles méthodes dans des espaces naturels.

Il est urgent que le CG06 arrête l'utilisation de telles méthodes de travail et que le parc montre l'exemple de l'utilisation de méthodes douces non destructives sur l'ensemble de son territoire.

Se reporter à la question 32 pour la justification de cette exigence.

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8. Quel a été leur impact réel sur l'environnement ?

On imagine bien qu'avec de telles méthodes durablement destructives, l'impact est important. Tout le couvert végétal est arraché sur l'emprise des travaux et recouvert dans les pentes en dessous. Des cas de destruction de plantes protégées comme la Saxifraga florulenta et d'habitats d'intérêt communautaire ont été relevés avec établissement de procès verbaux par des agents assermentés. Des entailles de plus de 2 mètres de haut ont été réalisées en certains endroits. Le franchissement de la Crête de la Chabraire en pleine pente raide en a 'boussillé' le versant sud, de même que pour la Crête de Jassine. Des tags rouges (photos 1, 2, 3, 4) subsistent ainsi que divers détritus (photos 1, 2). Par contre, le campement a été laissé propre en dehors de la mise du sol à nu.

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9. Quels vont être les impacts à plus long terme ?

Au niveau du chemin, les éboulis rejetés dans la pente ne vont pas rester en place mais vont être lessivés vers le bas et recouvrir de plus grandes surfaces avant que la végétation ne reprenne ses droits. On devrait ainsi vite revenir à la pente aval initiale. Côté amont, un effritement de la pente devrait se produire, plus ou moins important suivant la hauteur creusée ; de mini-éboulements ne sont pas à exclure, impliquant un travail d'entretien régulier à chaque printemps. L'un dans l'autre la largeur finale devrait correspondre à un chemin muletier de l'ordre de 60 à 80 cm, ce qui reste important pour un chemin de randonnée. Il faudra de longues années à ces altitudes pour que la végétation recouvre les bordures.

Les pentes raides du type versant sud de la Crête de Chabraire risquent une érosion forte qui pourrait bien emporter les lacets qui y ont été tracés.

Les terrains traversés sont des secteurs dans lesquels vivent une flore et une faune très spécifiques et qui, en temps normal, sont déjà soumises à des contraintes biologiques permanentes. 

Au niveau de la faune, ces zones d'altitude sont le domaine d'espèces comme le lagopède, le lièvre variable, la bartavelle. Bartavelles et lagopèdes sont déjà deux espèces en danger. Le passage de randonneurs dans des lieux jusqu'à présent très peu ou pas du tout fréquentés les exposera encore plus et fragmentera leur biotope. Espérons au moins que l'introduction d'animaux domestiques tels que chiens, mulets, ânes sera strictement interdit.

Lire : Le nouveau sentier Rabuons-Lagarot : un aménagement néfaste pour la survie des perdrix bartavalles et des lagopèdes dans un site d'étude de référence.

Au niveau de la flore, l'itinéraire passe dans des zones où poussent plusieurs espèces protégées, dont Saxifraga florulenta et Primula marginata. Il est dramatique d'avoir constaté la destruction au brise-roche et à l'explosif du biotope de la première. Quant aux pieds qui poussent encore à quelques mètres du chemin, leur disparition est hélas programmée. Rappelons que Saxifraga florulenta est une fleur endémique du massif du Mercantour dont la protection est totale au niveau international dans le cadre de la Convention de Berne et dont la destruction constitue un délit.

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10. Quel est l'intérêt de ce nouveau tronçon ?

Nul. Marcher sur ce genre de chemin ne présente aucun intérêt. Cela fait même très bizarre. Son profil calibré imposé par l'utilisation de la machine (pente, courbure, largeur) le rend vite terriblement monotone à parcourir. Espérons que le temps fera vite son œuvre au moins au niveau de ses à-côtés. Il aurait vraiment été beaucoup plus intéressant pour le randonneur de parcourir les anciennes sentes réaménagées à coups de pelles et pioches.

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11. Toutes les procédures ont-elles bien été suivies ?

Non. Le président du CA du PNM l'a reconnu lui-même lors de la réunion du vendredi 26 septembre.

Par exemple, les travaux susceptibles d'avoir un impact sur des espèces protégées hors du cœur du parc n'ont pas donné lieu à l'étude d'impact requise.

Il s'agit d'un projet global que son ampleur (140 kilomètres de sentiers, 14 refuges à rénover ou construire) et son budget (20 millions d'Euros) rendent éligible de la procédure UTN qui n'a pas été appliquée.

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12. Un autre parcours était-il possible ?

Oui. D'anciens chemins existaient vers 2000 m d'altitude qui auraient pu être remis en état. Le projet issue des premières études passait beaucoup plus bas que l'itinéraire qui vient d'être tracé.

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13. Quel est le problème existant entre Rabuons et Isola ?

Il y a effectivement évocation de l'existence d'un problème entre Rabuons et Isola par Jean-Pierre Martin, président du CAF Nice Mercantour.  Il doit plutôt s'agir d'un lapsus ou d'un mauvais choix de mot, car pour un montagnard comment considérer que tracer un sentier en site vierge puisse résoudre un problème ?

Il y a pourtant bien un problème entre Rabuons et Isola, mais que le projet ne résout pas, c'est la discontinuité du cœur du PNM, mais ceci est un sujet d'une toute autre ampleur !

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14. Quel bilan tirer de ce premier épisode ?

Le passage en force, après avoir braqué tous ceux qui avaient participé aux études initiales et ulcéré ceux qui n'y avaient pas participé, a soulevé une vague d'indignation et provoqué une opposition ferme et résolue au projet.

Il n'y a pour l'instant que des perdants. Les collaborateurs de la première heure ont été floués, Conseil Scientifique du PNM en tête ; le CG06 s'est déconsidéré ; son président a perdu  toute éco-compatibilité et va devoir se refaire une virginité écologique ; le PNM, son CA et son président sont sur la défensive ; sa notoriété internationale en a pris un coup ; les communes et leurs habitants n'ont rien gagné, pas une retombée des travaux ; le projet lui-même est gelé avant une nouvelle concertation et son nom est pour longtemps marqué d'une tache originelle.

Il illustre dramatiquement que la démarche des élus, président du CG06 et maires, se réfère toujours à un logiciel dépassé d'approche de la nature fondé, d'une part sur des aménagements durablement destructifs plutôt que sur sa préservation, et , d'autre part sur son exploitation commerciale plutôt que sur sa mise en valeur.

L'épisode a en outre illustré la crainte de certains à propos de la présidence d'un parc national par un élu. Il est acquis maintenant qu'en cas de grand écart à effectuer, un élu local réagit d'abord en tant que tel et non en tant que président d'un établissement public. Il n'est pas en mesure de transcender sa fonction.

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15. Que peut-on attendre de la concertation à venir ?

Il va d'abord falloir soigner les blessures résultant du passage en force et redonner confiance aux participants. Il ne s'agit pas de lancer une concertation maintenant pour au printemps déposer une pelleteuse afin de creuser une ou plusieurs plateforme(s) à Lagarot ou ailleurs et dans la foulée y transporter par hélicoptère un beau refuge préfabriqué ou plusieurs petits chalets. Chat échaudé craint l'eau froide, comme on dit.

Redonner confiance aux participants, c'est abandonner l'utilisation de méthodes destructives pour les aménagements (voir question 32), c'est s'engager pour un tourisme éco-responsable qui respecte l'environnement, c'est abandonner les réflexes du passé qui consiste à asservir la nature au lieu de la respecter, c'est remettre les habitants au coeur des retombées du projet en valorisant leurs villages, leurs savoir-faire, leurs productions, leur patrimoine, leur culture. Toutes choses absentes du projet en l'état.

D'abord, il va falloir solder les comptes concernant la construction du tronçon entre Rabuons et Lagarot. Qu'en faire ? Revenir au stade antérieur paraît impossible. Il faut donc compenser en prenant toute mesure pour réduire sur le long terme l'impact de ce nouveau chemin en site vierge et sensible. La future charte du PNM devra inclure la création d'une zone de protection renforcée au dessus de 2000 m d'altitude, 2200 m au dessus d'Isola 2000 sur la rive gauche de la Tinée entre Rabuons et le Col Mercière. La réglementation spécifique à cette zone devra s'aligner sur celle du coeur du PNM concernant l'introduction d'animaux domestiques (chiens, ânes, mulets, ...), la protection de la flore, la construction et la rénovation de bâtiments, le camping et le bivouac, le survol aérien et l'utilisation d'hélicoptères à des fins touristiques. En outre, l'usage de moyens destructeurs pour les éventuels travaux à venir devra être définitivement proscrit

Ensuite, il va bien falloir obtenir une vision complète du projet abordé dans sa globalité : ses fondements, ses objectifs, ses attendus, ses retombées économiques, ses impacts environnementaux, etc. et en effectuer l'analyse critique avant d'aller plus loin. Il devrait en découler une réécriture consensuelle des objectifs, avec, entre autres, des hébergements dans les villages et les refuges existants de part et d'autre de la frontière, des projets culturels locaux, la mise en valeur du patrimoine vernaculaire, la promotion des productions locales, une démarche de mobilité douce réduisant fortement les accès automobiles dans les différents points d'accès, notamment ceux actuellement déjà surchargés (le Boréon, la Madonne de Fenestre, la Gordolasque, les Mesches et Castérino).

Il sera temps alors de travailler sur l'itinéraire en lui-même et sur les hébergements, sans brûler les étapes.

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16. Le projet des Balcons du Mercantour est-il la seule solution possible ?

Non. Il y en a même deux autres possibles.

D'abord, la solution retoquée qui est toujours dans les cartons. D'après ce que l'on en sait, elle nécessitait moins de grands travaux, avait un impact moindre, utilisait au mieux les sentiers existants et les hébergements en vallée.

À partir de ce que l'on sait du projet, notamment les 2 cartes mentionnées en haut à droite et ce qui a déjà été publié sur le site internet du CG06 et le site dédié, la comparaison se fait immédiatement avec la Traversée du Mercantour, nom d'un itinéraire existant franco-italien allant de refuges ou gîtes de part et d'autre de la frontière.

Ces deux alternatives méritent pour le moins d'être soumises à la même analyse critique de façon à les positionner par rapport au projet des Balcons du Mercantour, en terme d'avantages et inconvénients par rapport aux objectifs et attendus.

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17. Pourquoi les Balcons du Mercantour plutôt que la Traversée du Mercantour ?

C'est vraiment la question que tout le monde se pose, plus précise que la question précédente. Entre le projet et l'existant, Il faudrait vraiment à la fois des avantages déterminants au premier par rapport au second et des inconvénients rédhibitoires du second par rapport au premier pour justifier les Balcons du Mercantour. Peut-être d'ailleurs ne faut-il tout simplement pas les opposer mais en faire au contraire un seul et même projet.

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18. Un inconvénient évoqué de la Traversée du Mercantour concernerait les refuges italiens ?

Oui, ce serait leur niveau de confort. L'argument fait sourire le randonneur que je suis et qui en a fréquenté bien d'autres, et apparaît même spécieux car le confort actuel des refuges italiens comme San-Bernolfo est tout à fait correct. Mais, acceptons ce point comme un inconvénient, pas plus, pour la Traversée du Mercantour. Il est alors facile à transformer en avantage dans le cadre d'un projet international à l'instar de ceux récemment conclus qui prévoyaient d'ailleurs une enveloppe pour l'accueil des visiteurs. et qui démontrent qu'un travail en commun est possible.

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Vallouise, version initiale le 8 octobre 2008

Compléments, les 13 octobre 2008, 25 octobre 2008

 

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Position de Vigilance Mercantour

Réglementations qui s'imposent

Patrimoine mondial de l'Unesco

Organisation JO 2018

Chances d'aboutir

Prochaines étapes

Projet de territoire

Centre de ressources Biodiversité

Produit touristique

Clientèles

Aménagement des sentiers

Itinéraire et variantes

Fonctionnement des groupes

Impact sur le calendrier

Raisons du revirement

Bilan de la 3e réunion

Chalets à l'autrichienne

Que devient le projet initial

Caractéristiques des refuges

La bataille du Mercantour

Groupes de travail

Bilan d'étape

Comment en finir ?

Poser la vraie question

Critères de choix

Attentes individuelles

Attentes des visiteurs

Qu'est-ce qu'un refuge

Conclusions de la 2e réunion

Déroulement de la 2e réunion

De qui le projet est-il le bébé

Utilisation de mini-pelleteuses

Rejoindre l'itinéraire et en revenir

Accès au lac du Rabuons

Retombées économiques locales

Fréquentation

Clientèle visée

Notoriété du projet

Positionnement du projet

Pourquoi un refuge à Terre Rouge

De nouveaux refuges

Des refuges aux normes HQE

Qu'entend-on par refuge HQE

La nature des refuges

Niveau de confort des refuges

Inconvénient des refuges italiens

Balcons plutôt que la Traversée

La seule solution possible

Qu'attendre de la concertation

Bilan de ce premier épisode

Problème entre Rabuons et Isola

Un autre parcours

Des procédures bien suivies

Intérêt de ce nouveau tronçon

Impacts à plus long terme

Impact réel sur l'environnement

Moyens employés

Ces travaux sont-ils achevés

Précipitation à réaliser les 8 km

Une concertation préalable

Problème posé par le projet

Le projet entièrement dans le PNM

Intérêt du projet

 

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Poser les vraies questions

Le tourisme, ambiguë, ambivalent. Tout à la fois indispensable à la vie locale et sans lequel les communautés montagnardes se seraient désagrégées. Et pourtant si terriblement destructeur. Laminant les cultures locales, imposant le modèle unique du chalet suisse ou savoyard et des géraniums sur le balcon et faisant roi, comme partout ailleurs le seul critère du chiffre d'affaires.

Qu'est-il advenu du lien social dans cette montagne mercantile ? Qu'en est-il des usages, des modes de vie et des solidarités séculaires qui n'étaient pas si bêtes ? Qu'en est-il du simple bon sens ?

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Appliqué au Mercantour, cet article de l'Alpe, hiver 2009, à paraître, tombe à pic :

Qu'en est-il en effet du simple bon sens dans cette montagne mercantile ... où on bétonne à tout va, mitant et dévorant les paysages qui sont le socle même du si puissant attrait de la montagne ?

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Pour une autre démarche

Au lieu d'avoir ensuite à publier un communiqué de presse de mise au point et de devoir faire un grand écart avec la réalité dans le compte-rendu, il serait à l'avenir souhaitable et plus productif que les comportements soient d'entrée de jeu en cohérence avec la bonne impression que l'on veut donner ensuite.

 

Au lieu de vouloir adapter la nature et tromper ainsi le client sur la marchandise qu'il consomme, il apparaît bien plus essentiel et plus intéressant pour le visiteur de s'adapter à la nature et à l'environnement qu'il est venu découvrir.  C'est aux TO à s'adapter aux contraintes de l'environnement et du PNM et non le contraire. C'est la garantie de leur sérieux.

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Sortie

Version 1.00

Octobre 2004