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Cadran sud-ouest

avant restauration

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Cadran solaire SO avant restauration

Juin 2004

Cadran sud-ouest

après restauration

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Cadran solaire SO après restauration

Août 2006

Croix monumentale

en fer forgé de 1891

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Croix monumentale en fer forgé de 1891

Août 2001

Cadran sud-est

avant restauration

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Cadran solaire SE avant restauration

Juin 2004

Cadran sud-est

après restauration

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Cadran solaire SE après restauration

Septembre 2006

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L'état de la chapelle avant restauration n'était pas brillant. La dépose des plâtres a fait apparaître que l'arc doubleau et les voûtains étaient structurel-lement indépendants les uns des autres. Ce qui constitue un certain non sens technique lorsqu'on sait que ces ouvrages doivent être réalisés en même temps et doivent être liaisonnés afin d'être solidaires entre eux. Dans le cas présent , les trois ouvrages - les 2  voûtains et l'arc doubleau, sont donc indépendants. D'où la nécessité de reconstituer un arc de décharge en plus qui prendra appui sur les pieds porteurs des voûtes.

Les 2 voûtains est et ouest de la nef étaient affaissés dans leur partie centrale. Chacune des pierres de tuf qui constitue autant d'éléments du voûtain s'affaissait progressivement, entraînant  un risque imminent d'effondrement.

Source : Note sur l'état de l'église, Sylvestre Garin, architecte.

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Fusil à baïonnette décentrée

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Fusil à baïonnette décentrée

Plaque de laiton ornant les mitres des grenadiers durant la première moitié du 18e s.

Source Musée des Armées - N° d'Inv. 0358

Cliquer sur la plaque

Tête de la chouette (détail)

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Tête de la chouette (détail) - Les deux têtes réduites de l'aigle impérial formant des orbites

L'aigle impérial bicéphale

Armoiries des empereurs germaniques - L'aigle bicéphale , mono-couronné et tenant l'épée et l'orbe crucifère - Héraldique européenne, Arnaud Bunel

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Héraldique européenne

Pertuisanier

Sergent d'infanterie

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Grenadier armé d'un fusil sans baïonnette (en haut à gauche du panneau de gauche)

Février 2007

Dragonne de grenadier

Source Musée des Armées - dragonne de grenadier datant des années 1770

Cliquer sur la dragonne

Pertuisanier

Sergent d'infanterie

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Pertuisanier Sergent d'infanterie

Août 2006

Pertuisane

Source Musée des Armées - N° d'Inv. K480

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L'étude concernant les graffitis est inédite et déposée. 

Toute utilisation nécessite l'autorisation de l'auteur et la mention de ce site et de l'adresse internet de la page.

Une version papier est disponible sur demande auprès de l'auteur .

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Toute ma reconnaissance et ma gratitude en particulier à Dominique Prévôt pour l'étude impressionnante et très détaillée des personnages des graffitis.

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Baie encadrée par

des chutes de fleurs

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Baie encadrée par des chutes de fleurs

Août 2005

 
 

 

 

 

 

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Le démontage des différents éléments du choeur a permis de retrouver le panneau peint de l'antependium de l'autel, oeuvre du même artiste que le tableau du retable. Il s'agit d'une huile sur papier sur toile, ce qui est rare pour l'époque. Elle a fait l'objet d'une opération de conservation, en attendant sa restauration décidée par le conseil municipal lors de sa réunion du 25 septembre 2006.

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Saint Michel

terrassant le dragon

Le Grand Parcher - Chapelle Saint-André - Saint Michel terrassant le dragon, peinture anonyme du XVIIe siècle

Août 2006

 
 

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Le Grand Parcher

Chapelle Saint-André

Environnement et Gros œuvre

La Chapelle Saint-André du Grand Parcher, également dénommée Chapelle Saint-André et Sainte-Lucie - MH, 1997 - se situe dans le haut du hameau le long du Chemin du Couarp qui remonte le Ruisseau du Grand Parcher en direction de la Combe. Avec le four banal qui lui est perpendiculaire et le lavoir, juste devant le porche, elle délimite une placette où devait se situer le coeur du petit village. D'anciens bancs de pierre subsistent devant la chapelle et le long du four banal. Le micro-toponyme correspondant, les Patricòt, signifiant les manigances en occitan-alpin, parle de lui-même !

Une belle croix monumentale en fer forgé datée de 1891complète ce charmant tableau patrimonial. La croix surmonte une colonne de marbre gris qui repose sur un socle de marbre rose, portant la date 1878 sur le tailloir.

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André longée par le chemin du Couarp

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André longée par le chemin du Couarp

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André au pied de la Tête d'Aval de Montbrison

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Façade principale orientée au sud-ouest

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Avant restauration

Chapelle vue de l'amont

Les Patricòt

Façade sud-ouest

Juin 2004

Août 2006

Août 2006 et 2005

Août 2005

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Avant restauration - Les Patricòt

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Les Patricòt - Ensemble du four banal, de la croix monumentale et du lavoir

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Les Patricòt - Ensemble du four banal, de la croix monumentale et du lavoir

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Les Patricòt - Ensemble du four banal, de la croix monumentale et du lavoir

Les Patricòt - Ensemble du four banal, de la roix monumentale et du lavoir

Août 2005

 Septembre 2006

 Septembre 2006

 Septembre 2006

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Orientée au sud-ouest, c'est une chapelle de montagne typique avec un clocher-mur à une cloche en façade antérieure. Ses dimensions importantes la font classer parmi les plus vastes de la région. D'ailleurs, sa haute façade d'entrée, percée d'un porche simple et d'un oculus placé assez haut, en impose au dessus de la pente du chemin.

Elle date sans doute du début du XVIIe siècle, L'élément le plus ancien semble en être le tableau de l'autel peint en 1626 , le gros oeuvre a dû le précéder de peu.

La restauration du tableau a permis de confirmer la date de sa réalisation, inscrite au bas du tableau à gauche, 1626, et non 1676 comme précédemment décrypté.

Il ne semble pas y avoir d'indication d'un édifice religieux antérieur dans les archives. Elle est constituée de blocs de calcaire gris compact très grossièrement équarris aux angles avec des fenêtres appareillées en tuf. Elle comporte deux travées voûtées d'arêtes limitées par un doubleau retombant directement sur des pilastres.

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Four banal

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Four banal et croix monumentale en fer forgé de 1891

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Four banal et croix monumentale en fer forgé de 1891

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Four banal et croix monumentale en fer forgé de 1891

Four banal

 Four banal et croix monumentale de 1891

 Four banal

Août 1978

 Août 2001

 Juin 2004

 Août 2001

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Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Four banal

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Cadran solaire de la façade sud-ouest

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Cartouche de 1841

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Serrure, loquet et poignée

Four banal

 Cadran solaire SW

Cartouche de 1841

 Serrure

Août 2006

 Août 2006

 Août 2006

Octobre 2006

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Sa porte, est constituée de deux grands vantaux articulés sur des pentures de fer forgé, fixées par de gros clous à tête de losange. Le vantail de droite comporte un petit vantail muni d'un loquet, d'une poignée tombante sur platine, découpée, en trois éléments superposés. La porte pourrait être d'origine et remonterait alors au début du XVIIe siècle bien que d'aucuns la datent plutôt de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle.

L'édifice a fait l'objet d'une restauration en 1841, à l'occasion de laquelle ont été réalisés les badigeons intérieurs et les médaillons muraux. Les restaurations, ou plutôt les opérations de conservation de 1987 et 1992, ont permis de protéger la chapelle sur son chevet des infiltrations d'eau venant du canal en amont et de refaire la toiture. Malheureusement, celle-ci en bardeaux de mélèzes n'est pas conforme à la toiture d'origine en ardoises locales et déborde sur les façades en recouvrant même de son ombre le cadran solaire de la face sud-est.

Ornementation extérieure

Cadran sud-ouest - Bandeau de décoration - Rinceau feuillagé

Photo Vallouimages

Deux cadrans solaires - MH, 1995 - réalisés en 1718, datés mais non signés, contemporains et de même facture que ceux de l'église Sainte-Marie-Madeleine des Prés à Puy-Saint-Vincent et d'un autre au Fontenil à Briançon daté de 1719, ornent, l'un la façade principale au sud-ouest, l'autre le haut du mur qui domine le raidillon au sud-est. Ils viennent de retrouver une nouvelle jeunesse après leurs restaurations effectuées en 2006.  Les contours des différents éléments ont été gravés avant d'être peints. Un encadrement porte les chiffres et, pour l'un, la maxime. Un bandeau comporte une frise décorative monochrome dans la partie supérieure ; sur l'un, façade sud-ouest, avec un rinceau feuillagé, sur l'autre, façade sud-est, avec deux volutes de feuilles autour d'un cartel avec l'année de création. Sur les deux cadrans, les rayons du soleil matérialisent les heures et des fleurs ornent les écoinçons inférieurs.

Seul le cadran de la façade principale à gauche du porche comporte une devise :

(HORA) INCERTA CVNTIS, ULTIMA MVLTIS

Cette heure est incertaine pour tous, la dernière pour beaucoup

Cadran sud-ouest - Devise - (HORA) INCERTA CVNTIS, ULTIMA MVLTIS

Les tracés horaires sur les deux cadrans s'avèrent inexacts. Mais dans un souci de restauration à l'identique, les deux cadrans ont été confortés et restaurés en l'état par l'Atelier Marc Lavarenne pour les décors et par l'Atelier Acacia à Mont-Dauphin pour les éléments gnomoniques. Ainsi les parties sauvegardées, enfin les parties lacunaires ont été restituées après analyse des caractéristiques originales propre à chacun des cadrans solaires.

Les deux cadrans avaient déjà fait l'objet d'une restauration grossière dans le passé, non datée et sans doute sauvage, avec reprise des tracés à l'aide d'un pinceau grossier ce qui a fait perdre de la finesse aux rinceaux et aux décors des écoinçons inférieurs. La restauration a confirmé l'absence de devise sur le cadran sud-est.

Cadran sud-est - Détail

La façade d'entrée comporte encore, d'une part, un petit cartouche au dessus du porche d'entrée rappelant la maison du Seigneur, DOM, et une précédente restauration au XIXe siècle, I8^I, probablement 1841, et, d'autre part, plusieurs graffitis de part et d'autre du porche.

Graffitis extérieurs

Les dessins sont situés à gauche et à droite du porche dans un bandeau à hauteur d'homme. Ils avaient été rendus invisibles par les dégradations multiples et l’usure du temps et il n’était plus possible de les reconnaître.

L'ensemble a été intelligemment restauré au premier semestre 2006.

Le nettoyage  a mis en évidence deux précédentes campagnes de restitution - deux couches de lait de chaux avec même des graffitis intermédiaires ont été enlevées - et a permis de retrouver les dessins originaux et énormément de graffitis divers difficiles à distinguer des graffitis originels. Il a fallu faire le choix de préserver certains graffitis considérés comme d'origine par l'analyse de la teinte du crayon et l'étude du coup de patte au détriment d'autres sans intérêt. La restauration s'est faite le plus fidèlement possible, après avoir recréé une teinte homogène du support, en repassant précisément sur l'existant à l'aide d'un bâtonnet de sanguine sans rien inventer ou ajouter. Les graffitis non restitués ont été le plus souvent purgés avec les badigeons ultérieurs aux dessins aujourd'hui conservé. Les pires étaient ceux qui, gravés dans l'enduit d'origine, ont scarifié certains détails de la composition murale. Après les refixages de rigueur, ces manques ont été rebouché avec une pâte de chaux et de poudre de calcaire, une patine à base de lait de chaux et de pigments a été aquarellée sur les zones les plus délavées [Communication Marc Lavarenne].

(i) À gauche du porche se trouve un ensemble homogène - parasité par de nombreuses signatures sans intérêt et des dates en grand nombre qui n'ont pas été restituées - composé de deux grenadiers, n° 1 et 2, armés de fusil à baïonnette qui se font face et entourent, en paraissant les garder, d'une part, d'un personnage richement habillé et couronné, et, d'autre part, d'une chouette, plutôt qu'un hibou, membrée et couronnée. Le personnage fume une longue pipe et porte au côté un sabre courbe disproportionné ; sa tête est surmontée d'une demi-lune anthropomorphe. La chouette brandit une épée dans sa main droite et une croix dans sa main gauche. Ses deux gros yeux placides sont surmontés chacun d'une petite tête d'oiseau. Un troisième grenadier, n°3, plus petit et au visage effacé, armé d'un fusil sans baïonnette, est situé en marge de l'ensemble en haut à gauche de la scène principale.

L'armement et l'équipement des soldats, n° 1 et 2, de la scène principale correspondent à ceux utilisés par les grenadiers durant le XVIIIe siècle. Ils sont armés de fusils avec leur baïonnette, armes des grenadiers depuis leur création en 1668. Les baïonnettes dessinées sont à lame décentrée, modèle qui fut inventé par Vauban en 1688 et qui ne se généralisa dans l'armée qu'à partir de 1703.

Ils paraissent être équipés d’un sabre, conformément aux règlements. Pourtant ceux-ci ne semblent être portés par aucun équipement, les soldats ne présentant pas de ceinturon. Tous deux portent une bandoulière sur l’épaule gauche qui normalement retient la giberne contenant les cartouches, portée sur la hanche droite. Sur les deux graffitis, on observe à cet endroit un dessin, malheureusement illisible mais identique dans les deux cas.

Tous deux portent des mitres, coiffures qui n'apparaissent en France qu'aux environs de 1705.  Les mitres, ornées d'une plaque en laiton décoré d'une grenade, ont coiffé certains grenadiers durant la première moitié du XVIIIe siècle. En plus, le soldat de gauche porte un bonnet à la tartare qui coiffait également les grenadiers au milieu du XVIIIe siècle. Les habits portés par ces personnages ne sont boutonnés que jusqu'à la taille, les basques étant rabattues et attachées ensemble : deux dispositions qui n'apparaissent qu'avec le règlement de 1736.

Le troisième petit grenadier, n°3, porte un fusil sur l'épaule sans sa baïonnette au canon. Il porte le même uniforme que le soldat de droite, n°2, dans la scène principale. La coiffure est identique, à la différence du pompon mais il s’agit sûrement d’une question de représentation. Malgré l’aspect lacunaire du dessin, l’habit semble identique, blanc à retroussis foncés, avec des poches en travers à trois pointes. Les agréments sur la boutonnière diffèrent, ici ils sont droits, sur le grenadier de droite ils semblent terminés par une floche. Le pompon sur le devant du soldat est assez logiquement représenté puisqu’il s’agit de la dragonne du sabre dont on aperçoit la lame derrière les jambes et qui est porté comme il se doit sur le côté droit. Dans l’infanterie de cette époque, les fusiliers portaient encore l’épée, les grenadiers, eux, portaient le sabre. La garde de ces armes blanches était ornée d’un cordon plat terminé par un gland. A l’origine prévu pour éviter de perdre l’arme pendant le combat, il devient un signe distinctif des régiments ou des fonctions des soldats. Les grenadiers ont ainsi porté des dragonnes blanches ou rouges à franges.

Il ne peut donc s'agir de soldats de l'armée du maréchal de Catinat lors de son stationnement à Pallon en 1692 durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688 - 1697) contre le duc de Savoie, Victor Amédée II, comme cela avait été avancé précédemment d'après les seuls éléments encore visibles avant la restauration.  Le personnage couronné était parfois associé au duc de Savoie, de même que la 'chouette'. Mais le lien entre la 'chouette', ou le 'hibou', et la maison de Savoie n'était pas établi, et, la symbolique de l'épée et de la croix associée au duc de Savoie paraît douteuse, tandis que les deux têtes d'oiseaux restaient sans explication.

Il semble plus raisonnable de dater ces graffitis de la guerre de succession d'Autriche (1740 - 1748) durant laquelle les Escartons de l'ex Grand Briançonnais, le Comté de Nice et l'Ubaye constituèrent un champ de bataille entre les troupes franco-espagnoles, les Gallispans, et les troupes austro-sardes. Toute la région souffrit énormément des mouvements de troupes.

La caricature ne serait donc pas celle de Victor Amédée II mais celle du duc François III de Lorraine, puis grand  duc François II de Toscane, gendre du défunt empereur Charles VI par son mariage avec la fille de celui-ci Marie Thérèse Ière, reine de Hongrie et de Bohême, et candidat à sa succession face à Charles Albert de Bavière. La lune stylisée au dessus de sa tête ressemble aux lunes anthropomorphes que l'on retrouve sur les harnachements équestres à la hongroise. Cet élément, ajouté au grand sabre courbe et à la longue pipe, a peut-être pour but de donner, ironiquement, un aspect orientalisant à ce personnage.

La 'chouette', ou le 'hibou', représente en fait l'aigle bicéphale des empereurs germaniques mono-couronné tenant l'épée et l'orbe crucifère ; les deux petites têtes d'oiseaux représentent alors les deux têtes de l'aigle fortement réduites dont le caricaturiste a fait des orbites dans lesquelles il a figuré des yeux.

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Graffitis - Grenadier n°1  et caricature

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Graffitis - Caricature de François de Toscane

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Graffitis - La chouette et  grenadier n°2

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Graffitis - La chouette, caricature de l'aigle impérial bicéphale, couronnée et tenant l'épée et l'orbe crucifère

Grenadier et caricature

Caricature

'Chouette' et grenadier

La 'chouette'

Août 2006

Août 2006

Août 2006

Août 2005

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Graffitis - Grenadier n°1 armé de fusil à baïonnette et coiffé d'un bonnet à la tartare

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Graffitis - Grenadier n°2 armé de fusil à baïonnette et coiffé d'une mitre

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Signature de  de 1781 et pertuisanier sergent d'infanterie

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Signature de François Reymond de 1781

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Graffitis locaux - Un papillon et un escargot

Grenadiers n° 1 et 2

Pertuisanier

Signature de 1781

Graffitis locaux

Août 2006

Août 2006

Octobre 2006

Octobre 2006

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 (ii) À droite du porche, les graffitis sont plus disparates. Le panneau comprend, d'une part, une signature d'un nommé François Reymond et datée de 1781 et divers autres signes, vraisemblablement de mains et de dates différentes, dont un papillon et un escargot en partie basse du panneau, et, d'autre part, un soldat dessiné avec le même luxe de détails que sur le panneau de gauche mais malheureusement à l'aspect plus lacunaire.

L'arme que le personnage tient à la main n'est pas une hallebarde mais une pertuisane de sergent d'infanterie du type en usage entre la fin du XVIIe siècle et la moitié du XVIIIe. Il semble être coiffé d'un chapeau tricorne et vêtu uniquement d'une veste au lieu d'un habit, chose très rare dans l'uniformologie du XVIIIe siècle. Il est chaussé de souliers à lacet alors que la chaussure de soldat est généralement à boucle. Il semble aussi porter des bas serrés en haut du mollet par une jarretière alors que l'infanterie porte des guêtres depuis le règlement de 1736.  Il s'agit peut-être là d'un sous-officier d'une troupe légère du type Chasseurs de la Montagne. Ces unités étaient destinées à mener des opérations de harcèlement, connues à l'époque sous le nom de petite guerre, et portaient parfois un uniforme plus inspiré du costume régional de leur lieu de recrutement que des règlements royaux.

Ce dessin est sans doute de la même veine, peut-être mais sans certitude aucune de la même main, de toute façon de la même époque que les dessins du panneau situé à gauche du porche. Il ne peut en particulier être contemporain de la signature de 1781 car les troupes légères avaient alors disparu et l'usage des pertuisanes était abandonné depuis une trentaine d'années.

On peut se demander si le pertuisanier, bien positionné à la droite du panneau, n'inaugurait pas un ensemble destiné à occuper tout le panneau et dont la réalisation aurait été interrompue.

Tous ces éléments permettent de conclure, de façon encore certes approximative et sans doute pas définitive, sur le ou les auteurs, et sur la ou les dates de réalisation.

Il semble bien y avoir eu deux grandes catégories de graffitis :

D'abord, les dessins originels qui comprennent les deux grenadiers, le pertuisanier, le personnage couronné, caricature du grand duc François II de Toscane et la 'chouette', caricature de l'aigle impérial, réalisés par un habitant observateur ou un soldat artiste en stationnement dans la vallée dans les années 1740 à l'occasion de la guerre de succession d'Autriche.

Ensuite, de multiples graffitis superposés aux dessins, comportant des signatures, des dates, des signes divers, exécutés tout au long des années par des habitants de la vallée, notamment par un François Reymond en 1781 - des Reymond  habitent toujours à Parcher.

Les dessins conservent malgré tout une belle part de mystère car peut s'interroger sur leur auteur, unique ou pas, soldat ou paysan suffisamment artiste et assez cultivé pour relever tous les symboles contenus dans la 'chouette' et le personnage orientalisant ... Une gageure pour l'époque, même si le haut niveau d'instruction des habitants des vallées briançonnaises a été souligné à maintes reprises - François Reymond, habitant de Parcher, par exemple, savait écrire.

Sources et remerciements

Analyse des personnages effectuée par Dominique Prévôt, Chargé d'Études Documentaires, département classique, Musée de l'Armée, Hôtel des Invalides, Paris, octobre 2006

Communication orale de Catherine Briotet, Conservatrice, Archives départementales des Hautes-Alpes, Conservation Antiquités et objets d'art, Gap, septembre 2006

Communication orale de Sylvestre Garin, architecte du patrimoine,  maître d'oeuvre de la restauration de la chapelle, septembre 2006

Communication orale de Marc Lavarenne, restaurateur des graffitis, octobre 2006

Armoiries des empereurs germaniques, Arnaud Bunel, Héraldique européenne

Ornementation intérieure et Mobilier

La nef est surmontée d'une tribune en bois qui s'avance sur toute la première travée. Un bloc de pierre massive, sans doute rapporté car non inventorié, tient lieu de cuve baptismale.

Chapelle Saint-André - Peintures intérieures - Voûtains de la deuxième travée - Compositions florales en arabesques, avec un coeur enflammé

Photo Vallouimages

Les murs et les plafonds sont entièrement décorés de peintures réalisées lors de la restauration de 1841 - date du cartouche sur la façade. Elles sont d'auteur inconnu, car, bien que très proches et contemporaines des peintures intérieures de la chapelle Saint-Sébastien du Villard de Vallouise, oeuvre du peintre Zarbula, aucun élément ne permet de lui en attribuer la réalisation.

Les baies sont encadrées par des chutes de fleurs et deux faux oculi à treillage sont entourés par des chutes de fleurs sur les murs latéraux.

Les voûtains des deux travées sont particulièrement décorés [Base Palissy] :

Sur la voûte au dessus de la tribune, trois cartouches en forme de lyre, composés de deux palmes, contenant des instruments de la Passion (clous, marteau, tenailles, échelle et banderole portant l'inscription SPER, lance, éponge) décorent 3 voûtains, celui au dessus de l'oculus est orné d'un rideau noué, bordé d'une guirlande de fleurs évoquant un dais.

Sur la voûte au dessus de la nef, une colombe du Saint -Esprit dans une couronne de fleurs  et une gloire, d'une part, et, le monogramme dans une couronne identique, d'autre part, ornent les deux voûtains centraux ; deux compositions florales en arabesques, avec un coeur enflammé ornent les deux voûtains latéraux (bandeau ci-dessus et photos ci-dessous).

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Cuve baptismale

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Cuve baptismale

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Armoire suspendue

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Tribune et armoire suspendue

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Baie encadrée par des chutes de fleurs

Décoration peinte des quatre voûtains de la deuxième travée

Ensemble

Voûtains latéraux

Colombe du Saint-Esprit

Monogramme

Août 2005

Août 2005

Août 2005

Août 2005

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Peintures des voûtains de la deuxième travée

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Peintures de la deuxième travée - Voûtains latéraux - Composition florale en arabesques, avec un coeur enflammé

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Peintures de la deuxième travée - Voûtain central - Colombe du Saint-Esprit dans une couronne de fleurs et une gloire

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Peintures de la deuxième travée - Voûtain central - Monogramme dans une couronne de fleurs et une gloire

Dragons

Caricature

Signature et hallebardier

Signature de 1781

Août 2006

Août 2006

Août 2006

Août 2006

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L'église se signale par l'importance de son choeur dominé par l'autel et un retable servant de cadre à une huile sur toile. L'ensemble du maître-autel, constitué de l'autel proprement dit, du retable, du cadre et du tableau, forme un tout homogène dont les différents éléments semblent contemporains. La date de réalisation du tableau, 1626, est donc celle de l'ensemble. Par contre, le décor peint du cadre a été réalisé au XIXe siècle.

La restauration du tableau a permis de confirmer la date de sa réalisation, inscrite au bas du tableau à gauche, 1626, et non 1676 comme précédemment décrypté.

Le dessus de l'autel, ses montants, les traverses de sa façade et ses côtés sont en bois de noyer. Un panneau de bois a remplacé le devant de l'autel autrefois décoré par un antependium peint.

Chapelle Saint-André - Antependium de l'autel

Photo Claude Altobelli

Le retable au-dessus de l'autel encadre un tableau peint. Il est en bois peint et doré, encadré d'ailerons rapportés, en volutes et à feuilles d'acanthes et angelots,  et surmonté d'un fronton brisé avec un motif d'amortissement, constitué par un balustre. Sous ce dernier, est placé un cartouche, en haut relief rapporté, entouré de bouquets de fruits. Le cadre du tableau, doré et décoré de perles et patenôtres, est intégré dans le retable et doublé par un cadre à croisettes orné d'une course de fleurs variées. La réalisation des enduits au XIXe siècle a légèrement débordé sur le cadre.

Le tableau du retable, Saint André, entouré de saint Joseph et de sainte Lucie, est une magnifique huile sur toile, de 220 cm  x 165 cm. Cette oeuvre est datée et signée. l'inscription figure au bas du tableau, dans la partie gauche : Laurent dupinet pinxit 1626. Ce peintre, probablement originaire du hameau du Pinet, à Puy-Saint-Pierre, a laissé plusieurs tableaux signés de son nom, notamment à l'église Saint-Michel de Cervières. Il est également l'auteur du décor peint de l'antependium de l'autel.

Sources : Note sur le tableau du retable, 2005 (non publiée) et Base Palissy.

Chapelle Saint-André - Tableau du retable - Saint Joseph, Saint André, Sainte Lucie

Photo Vallouimages

Les trois saints sont identifiés par une inscription mentionnant leur nom en latin sur un panonceau placé sous leurs pieds :

Saint André, apôtre, patron de la chapelle est figuré au centre, au-dessous de la colombe du Saint-Esprit entourée de rayons. Il est représenté avec la croix en sautoir à branches obliques en forme d'X, à laquelle il fut attaché lors de son supplice infligé par le proconsul de Patras, dans le Péloponnèse, où il s'était rendu pour accomplir sa mission. Il tient dans sa main gauche un poisson pris à l'hameçon. cet attribut rappelle le métier de pêcheur qu'il exerçait avec son frère Pierre, avant sa vocation. Les extrémités supérieures des deux bras de la croix de part et d'autre de la tête du saint, portent l'inscription :

O BONA CRVX DIV DESIDERATA

O bonne croix longtemps désirée

qui constitue un élément de la prière de la fête de saint André le 30 novembre.

À sa gauche, se tient saint Joseph tenant contre lui le lys blanc, symbole de son mariage virginal. Sainte Lucie est à sa droite. Vêtue richement, elle présente ses yeux sur un plateau et tient dans sa main gauche une paire de ciseaux et la palme des martyrs. Vierge de Syracuse, elle fut martyrisée sous Dioclétien par le consul Pascharius qui lui fit arracher les yeux. Son culte connut un large développement au cours des XVIe et XVIIe siècles, en raison des pouvoirs qu'on lui prêtait dans la guérison des maladies des yeux et de la cécité.

La chapelle Saint-André est parfois dite chapelle Saint-André et Sainte-Lucie.

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Autel et retable du XVIIe siècle

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Autel et retable du XVIIe siècle

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Retable du XVIIe siècle

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Cartouche SANCTE / IOSEPH /  Oa Po Ns

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Cartouche SANCTA /  LUCIA / Oa Po Ns

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Cartouche SANCTE / ANDREA / Oa Po Ns

Autel et retable - Tableau 1626

Cartouches Oa Po Ns

Août 2006

Août 2006

Août 2005

Septembre 2006

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Tableau du retable, Saint André, entouré de saint Joseph et de sainte Lucie, 1626

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Tableau du retable, Saint Joseph et Saint André, 1626

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Tableau du retable, Saint André et Sainte Lucie, 1626

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Tableau du retable, Saint André, entouré de saint Joseph et de sainte Lucie, 1626

Le Grand Parcher - Chapelle Saint André - Tableau du retable, Saint André, 1626

Tableau du retable : Saint André, entouré de saint Joseph et de sainte Lucie - 1626

Août 2006

Août 2006

Août 2006

Août 2006

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Trois cartouches peints sur le mur du choeur appellent les trois saints à prier pour les fidèles. Un cartouche, entouré de feuilles d'acanthes et surmonté par des chutes de fleurs au-dessus du fronton du retable, contient la mention : SANCTE / ANDREA / Oa Po Ns. De part et d'autre du retable, deux cartouches entourés de guirlandes et de chutes de fleurs et surmontés par un pot à feu, contiennent les les mentions, à gauche, SANCTE / IOSEPH /  Oa Po Ns, à droite, SANCTA /  LUCIA / Oa Po Ns.

Oa Po Ns = ORA PRO NOBIS = Priez pour nous.

La clôture du choeur, entièrement en bois, a été rajoutée dans la première moitié du XIXe siècle, peut-être à l'occasion de la restauration de 1841. Sa main-courante est supportée par des balustres en bois tourné avec des pilastres cannelés de part et d'autre des battants centraux. Ceux-ci sont également composés d'un balustre entre deux pilastres cannelés. Les balustres du garde-corps de tribune sont identiques à ceux de la clôture du choeur.

Un intéressant petit tableau anonyme remontant sans doute au XVIIe siècle représente Saint Michel terrassant le dragon. L'archange est représenté dans une gloire, terrassant un dragon femelle.

La chapelle comporte encore diverses pièces de mobilier, dont une datée de 1662, et des croix de confrérie remontant sans doute à la première moitié du XIXe siècle.

Ainsi restaurée, mais encore dans l'attente du panneau de l'antependium, la chapelle Saint-André constitue un remarquable exemple du patrimoine religieux montagnard, simple, parfois naïf, souvent émouvant.

Glossaire

Antependium : Plaque située devant l'autel

Berceau : Voir Voûte en berceau

Balustre : Petit support, ou colonne, renflé en son milieu et généralement associé à d'autres, qui supporte un appui ou une clôture.

Bonnet à la tartare : Sorte de bonnet, par la partie pendant à l'arrière, dont le devant est droit, orné d'une plaque décorée, sûrement en laiton, conforment aux usages en vigueur au milieu du XVIIIe siècle [Description transmise par Dominique Prévôt, conservateur au Musée des Armées des Invalides].

Cartel : Petit cartouche décoratif.

Cintre : Concavité d'un arc ou d'une voûte.

Clocher-mur : Clocher se réduisant à un simple mur percé d'ouvertures où sont disposées les cloches.

Croisée d'ogives : Système formé par deux ogives croisées en diagonale, deux doubleaux, ...

Doubleau : Arc doublant une voûte pour la renforcer.

Dragon : Cavalier combattant indifféremment à cheval ou à pied. D'abord rangés dans l'infanterie, les dragons furent rangés dans la cavalerie de ligne en 1831.

Fusil à baïonnette :  Le fusil à baïonnette est apparu en 1642 dans les armées françaises, mais il s'agissait d'un modèle à bouchon sur lequel la lame était placée directement dans le canon ce qui empêchait de tirer. Le fusil à baïonnette décentrée a été inventé par Vauban en 1688. La lame était fixée dans une douille décentrée par rapport à l'embouchure du canon ce qui permettait de tirer. Son usage s'est généralisé dans l'infanterie à partir de 1703.

Grenadier : Autrefois, soldat chargé de lancer des grenades. Les grenadiers, portant d'abord le bonnet à la dragonne puis le bonnet de fourrure (dit d'ourson), constituaient, au XVIIIe siècle, les compagnies d'élite des bataillons.

Hallebarde : Arme d'infanterie, en usage du XIVe au XVIIe siècle, constituée d'un long manche terminé par un fer tranchant et effilé, muni de deux ailes, l'une en pointe, l'autre en croissant de haches.

Hallebardier : Fantassin portant la hallebarde.

Oculus : Ouverture, fenêtre ronde.

Ogive : Chacun des deux arcs diagonaux qui se croisent pour former l'ossature d'une voûte.

Orbe crucifère : Globe terrestre surmonté d'une croix

Penture : Pièce de fer fixée sur une porte ou un volet pour les soutenir sur les gonds.

Pertuisane : Sorte de hallebarde à long fer triangulaire, large et tranchant, en usage du XVe siècle au XVIIIe siècle.

Pertuisanier : Soldat dont l'arme était la pertuisane.

Pilastre : Pilier partiellement engagé dans un mur.

Rinceau : Ornement sculpté ou peint, en forme de tige ondulée, qui projette de part et d'autre des pousses végétales.

Sanguine : Colorant rouge utilisé pour les graffitis. La sanguine est une roche, une variété d'hématite rouge. A partir du XVIIIe siècle, le procédé de fabrication de la sanguine est perfectionné et son l'usage se répand très rapidement. On fabrique des bâtonnets à l'aide de poudre d'hématite adjointe de gomme arabique. Dilués dans l'eau et un peu d'alcool, ils fournissent une très belle encre. Le bâtonnet est aussi souvent utilisé à sec, bien taillé, il se manie comme un crayon . Aux multiples usages, la sanguine est aussi employée comme un fusain avec sa technique de l'estompe, ou comme une craie grasse que l'on peut aquarellée avec un pinceau humide.

Tailloir : Dessus plat d'un chapiteau (par analogie de forme avec le plat sur lequel autrefois on découpait la viande).

Travée : Espace compris entre entre deux supports ou groupes de supports (colonnes, piliers, doubleaux, ...).

Vantail, aux : Panneau mobile d'une porte ou d'une fenêtre.

Volute : Ornement tourné en spirale.

Voûtain : Une des sections comprises entre les arcs d'une croisée d'ogives.

Voûte : Construction cintrée couvrant un espace et dont les éléments - Voussoirs - se maintiennent les uns les autres du fait de la pression qui résulte de leur propre poids.

Voûte d'arêtes : Voûte formée par la rencontre de deux berceaux perpendiculaires l'un à l'autre, qui gardent ce qui est en dehors de leur croisement ; ses arcs diagonaux sont saillants à l'intrados - surface intérieure d'une voûte ou d'un arc, rentrant à l'extrados - surface extérieur d'une voûte ou d'un arc.

Voûte en berceau ou simplement berceau : Voûte en plein cintre qui repose sur deux murs parallèles.

Voûte en ogive : Voûte construite sur croisée d'ogives.

Voûte en plein cintre : Voûte dont la courbure décrit exactement un demi-cercle.

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