L'intérêt archéologique du site, conjugué à d'autres facteurs de développement local, a débouché en janvier 1992 sur la création du service culturel municipal de l'Argentière-la-Bessée, labellisé C.C.S.T.I. Son action se situe dans le cadre de la politique de tourisme culturel de l'Argentière-la-Bessée axée sur son riche patrimoine. Il a une vocation pluridisciplinaire marquée autour des patrimoines suivants, dont la liste n'est pas exhaustive : minier, géologique, bâti, hydraulique, industriel, mais également botanique et faunistique dans le cadre du programme Natura 2000 qui concerne l'ensemble du vallon du Fournel. 

Le secteur minier a fait l'objet d'un programme d'aménagement, encore en cours, qui permet d'effectuer une approche aussi complète que possible de l'univers de la mine dans son contexte naturel et historique : restauration du chemin d'accès, aménagement d'un parking, sécurisation des pentes par grillage, dégagement et consolidation des vestiges de surface, décombrement du lit du torrent - par ailleurs site spot de canyoning,  dégagement et consolidation de la mine Vieux Travaux, circuit d'interprétation dans les ateliers fouillés, aménagement d'un circuit de visite dans la mine médiévale et la mine du XIXe siècle, électrification du site, restauration de l'ancien magasin selon les techniques traditionnelles. Celui-ci constitue aujourd'hui le bâtiment d'accueil.

Le site est ouvert au public dans le cadre de visites encadrées durant les mois d'été. Plus de 10 000 personnes visitent le chantier archéologique chaque année. Casque et lampe frontale sont fournis à chaque participant pour parcourir environ 1 kilomètre de galeries sécurisées.

Le site minier est complété par le Musée des Mines d'Argent, situé dans le Château Saint-Jean, où sont présentées les découvertes archéologiques et qui abrite également un dépôt de fouilles archéologiques et le service culturel municipal.

Les projets d'aménagement et de recherche restent nombreux :

L'exploration systématique et la re-topographie des galeries font partie des activités permanentes avec toujours des chantiers d'été de désensablement des galeries inférieures.

Il est prévu de poursuivre l'assèchement des galeries encore noyées. La baisse des eaux sera assurée par le captage d’une source souterraine qui met en charge les réseaux inférieurs et l'installation d'une pompe électrique pour maintenir un niveau de basses eaux. Le désensablement pourra alors reprendre lorsque que les sédiments seront asséchés avec l’espoir de descendre de quelques mètres au niveau de la salle des machines.

Après celle du magasin transformé en bâtiment d'accueil, la reconstruction d'un certain nombre de structures ou bâtiments est envisagée, comme celle du Grand Atelier extérieur pour en faire un musée de site où seront présentés une partie des vestiges archéologiques et des machines reconstituées pour le traitement mécanique du minerai. 

Sous terre il est question de remettre en état la roue du système de pompage.

Les scientifiques du service culturel municipal expérimentent les techniques d'abattage au feu pratiquées au Moyen Âge et collaborent au projet de recherche Savoir brûler, savoir gérer le combustible chez les potiers et les mineurs méridionaux (XIe - XVe siècles) dirigé par Aline Durand - Laboratoire d'archéologie médiévale Méditerranéenne.

Sur le site du Fournel, recherche scientifique et valorisation touristique vont de pair. Les fouilles bénéficient du support technique du programme d'aménagement : dégagement, consolidation, électrification, gestion post-fouille, etc... Le projet de valorisation évolue en liaison directe avec les nouvelles découvertes. Le dialogue entre scientifiques, aménageurs, est constant. De plus, le chantier de fouille de l'été contribue beaucoup au succès des visites, le public pouvant en plusieurs endroits voir les dégagements en cours. L'étude de la mine du Fournel n'aurait pas connu le même développement, si elle n'avait pas été associée à un projet de tourisme culturel.